L'EQUIPE MAGAZINE du 10 Avril 1999.



Par Pascal Lampierre.

LA BEAUTE LISSE DE LA PERFECTION!

Alors que sa carrière s'essoufle et hésite encore entre l'excellent et le sublime, il donne des sgnes de plus en plus manifestes de saturation. Si l'éventualité d'un Grand Chelem ne cess de s'estomper, sans doute est-il encore capable, sur sa lancée, de faire tomber quelques records. N'est-il pas le seul, déjà, pouvant se targuer d'avoir terminé six années de suite au sommet de la hiéarchie mondiale! Cependant, le temps n'est plus ou il lui était permis de prétendre qu'il était encore jeune et que l'avenir lui appartenait. Reste qu'il faudrait le ranger parmi les tout grands, quand bien même il déciderait de raccrocher demani sa raquette au clou. A l'époque de l'Australien Rod Laver, dernier monstre sacré souffrant encore la comparaison, la concurrence était beaucoup moins infernale entre des joueurs plus courois. Et les qutre tournois majeurs se déroulaient sur deux surfaces différentes. Pas sur Quatre!

En dépit de l'opiniatreté du joueur, Roland-Garros, ou il ne fut jamais mieux que demi finaliste, ne cesse de se dérober sous ses pieds agiles. En même temps que le fuit l'image sur laquelle Pete Fischer s'appliqua à le modeler à partir de neuf ans. Lui-même piètre joueur mais pédagogue passionné, ce pédiatre opéra sur le gamin un magnifique transfert pour en faire le second Rod Laver qu'il aurait voulu être. Quand il ne l'aidait pas à soigner ses devoirs dans un recoin de l'hopital ou il travaillait, il lui passait des vidéos de son héros afin de l'imbiber de sonstyle, lui inculquait que le talent n'est rien sans rude besogne et le forçait à rentrer ses émotions. A quatorze ans, il orienta résolumment son jeu vers l'attaque en le contraignant, au prix d'une suite frustrante de mauvais résultats, à supprimer une main à son revers.